Départ à
0800 de Maun, après un petit-déjeuner généreux, comme tous ceux que nous
avons eu en Afrique.
In front of the hotel:
Gros pick up “International” des années 70, un monstre, pas de ceintures de sécurité. On roule à 40 en ville, 30 km/h dans la seule route d'accès à Moremi, une route de gravier et de sable.Éliane returns from a bush "expedition" |
Déviation par le bush (veldt), par endroits le sable est très profond, le guide utilise le 4X4.
On passe devant un point d'eau, diamètre de 20m maximum, où deux éléphants se baignent, il n'y pas d'autre mot. Un d'eux se lance des jets d'eau sur le corps, et après essaye de se coucher sur la boue, mais semble inconfortable, et se lève avec difficulté. Quand on part, il avait toujours de la difficulté à sortir de son cratère noir.
On s'arrête au bord d'une rivière pour le lunch. Et là c'est le spectacle : un éléphant vient brouter le gazon tendre (à 5 mètres de la rivière tout est sec, gris et poussiéreux), peut-être à 20m de nous; après ils boivent des quantités fabuleuses d'eau; deux zèbres nous regardent, et essayent de faire peur à Chloé qui s'est éloignée un peu pour répondre à un autre appel de la nature; une paire d'aigles (« fish eagles » on les appelle ici) patrouille au-dessus de nous; un groupe d'antilopes rougeâtres (« red lechwees ») nous regardent méfiants de l'autre côté de la rivière; des oiseaux style cigogne, héron, colombe et celui du Roi Lion; des groupes énormes de petits paons; des oies; et encore, et encore et encore ! La faune africaine (au moins ici) est époustouflante.Lunch |
Chloé is interrupted while responding to the call of nature... The zebra neighed angrily |
Arrivés au campement (beaucoup mieux installé que n'importe quel campement au Canada!), nous sommes repartis vers 16h00 pour un autre « game drive » jusqu'au coucher de soleil. En chemin nous avons vu des zèbres et plein d'oiseaux, toujours dans ce décor un peu lunaire de veldt de petits arbres, gazon sec, arbustes et sol sablonneux. Pour attendre le coucher de soleil, on s'installe au bord d'une (autre?) rivière. Un groupe d'hippopotames se tient au milieux et nous regarde attentivement. Un couple de petits semblent plus curieux que le reste, et finissent pas s'approcher plus, jusqu'à 30m, à peu près, tout en restant bien sagement dans l'eau. Nous ne voyons que les yeux globuleux et les oreilles tournoyantes la plupart du temps. Le jour tombe dans une orgie de couleurs, d'appels d'oiseux, des jeux dans l'eau. Mais le tout est entrecoupé par l'arrivée (toujours silencieuse) de quelques éléphants qui viennent faire leur toilette de fin de journée à côté de nous. Ceci inclut, pour l'un d'entre eux, du pipi le plus gargantuesque que j'ai jamais été appelé à voir, sorti du zizi le plus énorme aussi, naturellement. Le rituel fini, ils repartent tout aussi silencieusement qu'ils sont arrivés. C'est ce qui me marque des pachydermes : ils ne font presque pas de bruit. Exception : les branches cassées et le « brououoummmm » très bas qui porte très loin. Des barrissements comme on en voit dans les films, nous n'en avons pas entendu. Peut-être sont trop relax ces éléphants du Botswana, où on ne les chasse plus...
En regardant passer les éléphants, juste à côté. |
La luna africana también es increíble... |
Rentrés
au camp, un feu de joie avec une bouteille de vin, suivie d'un repas
plantureux nous attendent... On prend du poids en Afrique !
Dinner with our guide, Cowboy |
(NB :
pendant que j'écris ceci, bien au chaud dans mon lit de campagne,
j'entends toutes sortes de bruits venant de l'extérieur : des
hippopotames qui sonnent comme des cochons géants, une hyène, des
criquets, plusieurs oiseux, et en arrière, un concert permanent de
grenouilles. Aussi un « ououou-youk » qui finit par une
sorte de glapissement ; je n'ai aucune idée de ce que c'est. Le
guide nous a bien avertis de ne PAS sortir de notre tente la nuit
sans lanterne, et de bien regarder autour avant de le faire, car les
campings au Botswana n'ont pas de clôture, et lions, zèbres,
antilopes, hyènes, éléphants, etc, passent entre les tentes... Je
suis allé grogner à côté de la tente des filles tout à l'heure,
question de les mettre à l'aise pour la nuit... :) Il est vraiment
difficile de ne PAS aller marcher sous cette merveilleuse lune
africaine presque pleine, qui crée des ombres très nettes)
Chère Éliane,
ReplyDeleteTu as un très beau style d'écriture; je suis captivée du début jusqu'à la fin de ton texte et quelles belles photos...
Gros becs!