Wednesday, 20 August 2014

Namibia: on driving left, the San people and elephants in the campground (Marie: French and an interview in Spanish)

Arrivés en Namibie le lundi 11 août, nous prenons possession de notre véhicule, un pickup Nissan avec une tente sur le toit. La particularité de ce véhicule et de la conduite en Namibie (comme ailleurs dans la région), est que nous conduisons à gauche. Par conséquent, notre véhicule (manuel, bien sûr) a le bras de vitesse à gauche, ce qui veut dire que nous devons changer les vitesses avec la main gauche. Heureusement, les vitesses sont disposées de la même façon que chez nous, tout comme les pédales. La dame qui nous loue le véhicule a collé sur le tableau de bord une note en caractères gras et rouges indiquant: KEEP LEFT! Il en est donc de la responsabilité des passagers de répéter cette mention au chauffeur, chaque fois qu'il/elle doit tourner, afin de nous éviter de circuler en sens inverse. Carlos et moi nous sommes assez rapidement adaptés à ce changement de procédure mais, ce qui continue à être problématique, c'est que nous inversons les clignotants avec les essuie-glace!

Mardi 12 août. Nous sommes allés visiter une communauté de San, aussi communément appelés les «Bushmen»; voir le film «Les Dieux sont tombés sur la tête». Les San sont l'une des plus vieilles cultures traditionnelles de chasseurs cueilleurs, soit un peuple nomade. Selon des traces archéologiques, les San seraient en Namibie depuis au moins 20,000 ans. Il y a environ 1000 ans, d'autres tribus auraient forcé les San à se déplacer vers des zones moins hospitalières, incluant le désert du Kalahari où nous sommes allés les voir. Les archéologues ont d'ailleurs surnommé les San notre «Adam génétique» parce que tous les humains d'aujourd'hui pourraient apparemment remonter leur lignée génétique jusqu'aux San. Le gouvernement de la Namibie, qui est dominé par une autre tribu (les Owambo) sédentaire et traditionnellement une tribu d'agriculteurs, leur a donné des terres (comme une réserve chez nous), l'éducation gratuite et accès aux services de santé, mais étant donné l'interdiction de chasser et de se déplacer où bon leur semble, il est impossible pour les San de maintenir leur mode de vie traditionnel. Nous avons eu droit à une démonstration de comment faire du feu avec deux bouts de bois (voir le film «La Guerre du feu»); les 3 filles ont fait des bijoux pendant de Carlos se confectionnait un arc et des flèches. La fabrication de bijoux ne m'a pas passionné (rien d'étonnant) alors j'ai fait la gardienne avec un beau petit bébé. Éliane et Chloé auraient préféré faire du tir à l'arc avec leur père mais la chasse n'est pas permise aux filles. Nous avons assisté à un jeu de balle qui consistait pour les femmes à se passer la balle de façon rythmée tout en chantant pendant qu'un puis deux hommes essayaient de leur soutirer la balle. Le jeu se termine quand un des hommes attrapent la balle. Ensuite, les femmes du village ont exécuté avec nous (les 3 filles) une danse qui sert à accueillir et souhaiter la bienvenue aux visiteuses. Finalement, nous avons eu droit à un très court échantillon de la danse pour se mettre en contact avec les esprits des ancêtres; cette danse s'effectue normalement pendant la nuit, du coucher au lever du soleil (soit environ 12 heures), jusqu'à ce que les ancêtres répondent. Cette danse est effectuée par exemple quand un des membres de la communauté est malade, afin de recevoir les conseils des ancêtres au sujet des plantes à recueillir pour favoriser la guérison. Nous avons beaucoup aimé notre visite qui a duré environ 2 heures. Les San sont un peuple joyeux et accueillants mais nous les avons quitté avec un pincement au cœur, sachant que leur mode de vie, et par conséquent leur existence, est sur le déclin et que leur village, comme eux-mêmes le disent, est un «musée vivant».

Photos de notre visite chez les San:


Le jeu de balle

La danse


Samedi 16 août – Palmwag. Ce soir, nous avons soupé au resto du camping/lodge. Pendant que nous mangions, à l'extérieur, un serveur nous a fait remarquer qu'il y avait un éléphant juste au bout de la terrasse du restaurant/bar qui lui aussi mangeait. Le serveur a alors demandé à tous les clients de rester sur la terrasse. Après le souper, vers 20h30, Éliane et moi décidons de retourner à notre site de camping pendant que Carlos et Chloé se rendent à la réception car c'est le seul endroit qui a de l'internet. Le soleil se couchant vers 17h30, il fait déjà nuit noire. Notre site de camping est un des plus éloignés, nous sommes dans les buissons, avec une vue fantastique sur les montagnes et des formations rocheuses spectaculaires. Pendant que nous marchons sur le sentier qui mène à notre emplacement, Éliane, armée de sa lampe de poche fait un peu la folle et éclaire le chemin n'importe comment. Elle lève le faisceau de sa lampe de poche vers le ciel, en blague, pour nous faire admirer les étoiles (le firmament en Afrique est incroyable, d'une beauté époustouflante). Je demande alors à Éliane d'éclairer notre chemin correctement car je suis en babouches et il y a beaucoup de roches. Éliane s'exécute immédiatement et, ce faisant, elle éclaire un gros derrière d'éléphant qui est en train de manger (heureusement il nous fait dos) à moins de 3 mètres de nous. Éliane et moi faisons tout un saut et nous nous mettons à reculer le plus silencieusement possible pour nous éloigner de ces grosses fesses qui occupent tout le sentier! Nous sommes donc allées rejoindre Carlos et Chloé à la réception et ne sommes retournés tous les 4 à notre site que 45 minutes plus tard. L'éléphant s'était heureusement déplacé mais nous pouvions continuer à l'attendre jusqu'à ce que nous nous mettions au lit, une heure plus tard. Le lendemain matin, nous avions des grosses crottes d'éléphant tout près de notre site, preuves irréfutables de son passage. J'ai en ce moment envié les filles de dormir dans la tente qui est sur le toit de notre pickup, alors que Carlos et moi dormons dans la tente sur le sol. Les gens ont beau nous dire que les éléphants ne piétinent pas les tentes, je n'étais pas tout à fait rassurée. Éliane et moi avons été estomaquées à quel point un si gros animal fait si peu de bruit!

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